Le PDG de TotalEnergies menace de ne pas prolonger le carburant à 1,99 euro
Le PDG de TotalEnergies a menacé de ne pas prolonger le plafonnement du carburant à 1,99 euro le litre en cas de nouvelle taxe sur le raffinage.
Alexandre PlunianPublié le Mis à jour leVendredi 6 octobre, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies a menacé de ne pas prolonger le plafonnement du carburant à 1,99 euro le litre en cas de nouvelle taxe sur le raffinage.
Une nouvelle taxe pour les raffineries
Alors que TotalEnergies a annoncé le 12 septembre dernier qu’elle prolongerait l’année prochaine le plafonnement à 1,99 euro par litre le prix du carburant, une nouvelle menace pour les entreprises pétrolières pointe le bout de son nez. Dans le cadre des discussions sur le projet de loi des finances 2024, le gouvernement a annoncé ne pas exclure de reconduire la contribution temporaire de solidarité pour les raffineries.
Cette contribution temporaire de solidarité intervient lorsque les bénéfices des pétrolières sont supérieurs de plus de 20% de la moyenne des années 2019-2021 et vise à prélever 33% des bénéfices que réalisent ces entreprises.
Ce projet de loi a été déposé par plusieurs députés, mais Patrick Pouyanné ne va pas par quatre chemins. Alors que TotalEnergies plafonne le prix de l’essence et du gazole à 1,99 euro le litre dans 3400 stations depuis plusieurs semaines, en cas de nouvelle taxe, Patrick Pouyanné a annoncé renoncer à se plafonnement.
Taxer les superprofits, mais à quel prix ?
Alors que l’État demande à TotalEnergies de prolonger le plafonnement, Bruno le Maire a annoncé sur France Info en septembre être prêt à reconduire la taxe sur les superprofits en 2024.
Interrogé sur les taxes et la TVA sur l’essence, Patrick Pouyanné a annoncé que l’option d’une TIPP flottante où l'on bloque les taxes en fonction du prix serait une bonne option.
Alors que TotalEnergies semble vouloir protéger les Français de l’inflation, le plafonnement du prix du carburant pourrait prendre fin en cette fin d’année 2023, si l’Etat décide de continuer à prélever 33% des bénéfices des entreprises pétrolières.
Alors que les prix à la pompe flambent depuis plusieurs mois maintenant et que l’essence a passé la barre symbolique des 2€ le litre.