Warren Buffett : sa décision sur Apple fait trembler les investisseurs

Le légendaire investisseur Warren Buffett vient de créer la surprise en réduisant massivement sa participation dans Apple, son investissement phare. Cette décision spectaculaire soulève de nombreuses interrogations sur les motivations de ce célèbre investisseur et pourrait annoncer un changement majeur dans sa stratégie d'investissement.

Résumé :

• Warren Buffett liquide 60% de sa participation dans Apple en moins d'un an

• La valeur de l'investissement s'effondre de 174 à moins de 70 milliards de dollars

• Cette décision intervient malgré des déclarations de confiance en mai 2023

• Bershire Hathaway accumule un record historique de 325 milliards de dollars de trésorerie

• Plusieurs facteurs majeurs, dont l'IA et la réglementation, pourraient expliquer ce revirement

C'est un véritable séisme qui secoue Wall Street. Warren Buffett, l'investisseur le plus respecté au monde, vient de prendre une décision qui bouleverse le marché : la cession massive de sa participation dans Apple, pourtant considérée comme la pièce maîtresse de son portefeuille. En moins d'un an, Berkshire Hathaway, sa société d'investissement, a réduit de 60% sa position dans le géant de Cupertino, marquant ainsi une rupture historique avec sa stratégie habituelle de conservation à long terme.

Une cession massive et progressive d'Apple

La stratégie de désengagement de Berkshire Hathaway s'est déroulée de manière méthodique tout au long de l'année 2023. Au deuxième trimestre, la société a d'abord réduit sa position de près de la moitié, suivie d'une nouvelle réduction d'un quart au troisième trimestre. Cette cascade de ventes a fait chuter la valeur de la participation d'un niveau historique de 174 milliards de dollars fin 2022 à moins de 70 milliards aujourd'hui.

Ce revirement est d'autant plus surprenant que Warren Buffett avait réaffirmé sa confiance dans Apple et son management lors de l'assemblée générale de Berkshire en mai 2023. À l'époque, il avait même justifié les premières ventes du premier trimestre par de simples considérations fiscales. Un contraste saisissant avec l'ampleur des cessions qui ont suivi.

Les raisons potentielles de ce revirement stratégique

Plusieurs facteurs majeurs permettent d'éclairer ce changement radical de position. En premier lieu, la valorisation actuelle des grandes entreprises technologiques américaines, portée par l'engouement autour de l'intelligence artificielle, pourrait avoir atteint des niveaux jugés excessifs par le célèbre investisseur, connu pour sa prudence légendaire.

Le décès récent de Charlie Munger, bras droit historique de Buffett, aurait également pu influencer cette décision. Les observateurs du marché suggèrent que Munger était particulièrement confiant concernant Apple, davantage peut-être que Buffett lui-même, plus traditionnel dans ses choix d'investissement.

Par ailleurs, la menace croissante des régulateurs antitrust envers les géants de la technologie constitue un risque significatif. Les autorités de la concurrence scrutent de plus en plus près les pratiques de ces entreprises, créant une incertitude réglementaire qui pourrait peser sur leur valorisation future.

Les implications financières pour Berkshire Hathaway

Cette vague de cessions a des répercussions majeures sur la structure financière de Berkshire Hathaway. La société dispose désormais d'un matelas de liquidités record de plus de 325 milliards de dollars, fruit de ventes nettes d'actions s'élevant à près de 127 milliards de dollars depuis le début de l'année, dont 35 milliards pour le seul troisième trimestre.

Ces liquidités abondantes interviennent dans un contexte de résultats mitigés. Le bénéfice opérationnel du troisième trimestre a reculé de 6% à 10,1 milliards de dollars, tandis que les activités d'assurance ont vu leurs bénéfices chuter de 2,4 milliards à 750 millions de dollars. La société a également enregistré une perte de change de 1,1 milliard de dollars, tandis que les ouragans Helene et Milton devraient impacter significativement les résultats.

Fait notable, malgré cette montagne de cash disponible, Berkshire n'a pas procédé à des rachats d'actions durant le trimestre, suggérant que Warren Buffett pourrait avoir d'autres projets en vue pour ces liquidités.

Ce désengagement massif de Warren Buffett d'Apple marque un tournant majeur dans l'histoire de Berkshire Hathaway. Alors que certains y voient un signal d'alarme sur la valorisation excessive des géants de la tech, d'autres interprètent cette décision comme le début d'une nouvelle ère pour le légendaire investisseur. Avec 325 milliards de dollars de trésorerie, Berkshire dispose désormais d'une force de frappe colossale pour saisir de nouvelles opportunités. La question qui agite désormais Wall Street n'est plus de savoir pourquoi Buffett vend Apple, mais plutôt où le « Oracle d'Omaha » placera ses prochains paris. Une chose est sûre : quand Warren Buffett fait un tel mouvement, le monde de la finance retient son souffle.