Cryptomonnaie

Découvrez les white papers et leur utilité en crypto

Découvrez ce qu'est un white paper (ou livre blanc) dans le monde des cryptomonnaies, son rôle dans la présentation des projets et comment évaluer sa qualité.

Alexandre PlunianPublié le Mis à jour le
Découvrez les white papers et leur utilité en crypto

Si vous vous intéressez de près ou de loin aux cryptomonnaies, vous avez sans doute lu ou entendu le terme « white paper », ou « livre blanc » en français, sans forcément savoir de quoi il s’agissait. Le but de cet article est de présenter les white papers et mentionner les plus connus, pour vous permettre de naviguer plus facilement entre différents projets de cryptomonnaie et d'évaluer leur crédibilité.

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Qu’est-ce qu’un white paper (livre blanc) ?

Un white paper, ou livre blanc, est un document officiel qui présente un projet. Il s’agit le plus souvent d’un projet technologique ou dans le domaine de l’innovation, par exemple un projet de cryptomonnaie. Le but du white paper est d'apporter une présentation détaillée et de montrer la proposition de valeur du projet, mais également la solution technique et technologique déployée sur le projet, ainsi que la vision plus globale du projet. Ainsi, un white paper peut se présenter sous la forme suivante :

  • Introduction

  • Problème que le projet souhaite solutionner 

  • Analyse détaillée des solutions proposées

  • Explication technique

  • Vision future long terme et feuille de route

  • Présentation de l’équipe derrière le projet

Le document est notamment destiné aux investisseurs (privés ou non), mais également aux développeurs.

Le white paper de Bitcoin

Sans aucun doute, le white paper le plus connu est celui du Bitcoin, le roi des cryptomonnaies. Intitulé « Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System », le white paper a été rédigé fin 2008 par Satoshi Nakamoto (pseudonyme dont l’identité réelle reste aujourd’hui un mystère) pour présenter et annoncer l’introduction de Bitcoin. 

Le white paper de Bitcoin décrit notamment Bitcoin comme « un système de monnaie électronique décentralisée, basé sur une technologie de blockchain et une cryptographie avancée ». Ce white paper a été clé pour introduire le concept de la première cryptomonnaie et ainsi proposer une alternative aux systèmes bancaires traditionnels, avec l’idée de transactions financières sans intermédiaire.

Vous pouvez lire le white paper de Bitcoin ici : https://bitcoin.org/bitcoin.pdf 

D’autres exemples de white papers

D’autres white papers sont également connus dans le monde de la cryptomonnaie, avec des structures et approches différentes :

  • Ethereum : Le white paper d’Ethereum, écrit par Vitalik Buterin, introduit une plateforme de contrats intelligents dont le but est de permettre de construire des applications décentralisées (dApps). Il est plus détaillé que celui de Bitcoin sur les capacités de programmation et les possibilités d’utilisation de sa blockchain.

  • Cardano : Cardano se distingue par une approche plus académique avec un white paper rigoureux et revu par plusieurs parties (peer review).

De quoi est composé un white paper ?

Les white papers sont généralement composés des éléments suivants :

  • Résumé exécutif : vue d'ensemble du projet, expliquant brièvement la proposition de valeur du projet.

  • Problème et solution proposée : définition du problème actuel et explication de la manière dont le projet souhaite le résoudre.

  • Modèle économique : présentation de la façon dont le projet génère de la valeur, en détaillant les incitations pour les utilisateurs et les investisseurs.

  • Aspects techniques : explications techniques sur le fonctionnement du projet et/ou de la cryptomonnaie ; les explications peuvent inclure des schémas, algorithmes, et autres spécifications.

  • Feuille de route (roadmap) : liste des étapes futures avec des jalons (milestones) et des dates prévues pour le développement du projet, avec une vision à court et long terme.

  • Équipe et autres partenaires : présentation des membres de l'équipe, de leur expertise, de leur expérience, et des partenaires qui soutiennent le projet.

Ces sections permettent de mieux comprendre les ambitions du projet ainsi que son sérieux.

Comment analyser la qualité d’un white paper ?

Un bon white paper doit remplir certains critères pour inspirer confiance. Pour évaluer sa qualité, vous pouvez par exemple analyser les points suivants :

  • Clarté du propos : le document doit être compréhensible même pour les non-experts.

  • Réalisme des objectifs : les objectifs doivent être atteignables et justifiés par des preuves solides.

  • Cohérence des informations : les idées et données doivent être cohérentes.

  • Niveau de détail technique : un projet sérieux inclut souvent des détails techniques qui montrent la faisabilité de sa solution.

  • Expérience de l’équipe : une équipe avec une expérience solide auprès de projets et entreprises réputés est nécessaire à la réussite d’un nouveau projet. Méfiez-vous des projets qui ne présentent pas leurs fondateurs et / ou développeurs.

  • Transparence : les fondateurs d’un projet doivent à la fois fournir des informations complètes et précises, mais également être honnêtes quant aux risques, aux défis potentiels et aux limites du projet pour inspirer confiance aux investisseurs.

Quel est le but d’un livre blanc ?

Le livre blanc joue un rôle clé de présenter un projet, en clarifier les objectifs et attirer des investisseurs potentiels. Il a surtout pour but d’expliquer la vision et l’idée du projet et de servir de document de référence pour prouver la portée et l’innovation de la solution proposée. Un white paper de qualité permet notamment de comprendre tous les aspects importants du projet, que ce soit les bénéfices financiers ou encore les détails les plus techniques. Le but final est de permettre à l’investisseur ou à un partenaire potentiel d’évaluer les risques et les gains potentiels de ce projet.

Cependant, un white paper, aussi bien conçu et clair soit-il, ne garantit malheureusement pas le succès du projet. Un mauvais white paper est un gage d’échec mais un bon white paper n’est pas pour autant un gage de réussite. De nombreux projets prometteurs avec des white papers rigoureux et détaillés ont échoué à cause de plusieurs raisons : problèmes de financement, défis techniques imprévus ou encore des changements inattendus dans le marché. La mise à bien d’un white paper dépend notamment de la gestion de projet, la concurrence et les conditions globales du marché.

Qui peut rédiger un white paper ?

En général, un white paper est rédigé par les fondateurs du projet ou par une équipe technique (par exemple des développeurs) spécialisée qui travaille sur le projet. Ils peuvent potentiellement faire appel à des experts en communication ou en marketing pour rendre le document accessible à un public plus large, en fonction de leur budget. L’essentiel est que la rédaction soit faite par des experts pour apporter de la crédibilité au document.

L’évolution des white papers

Les premiers white papers, comme celui de Bitcoin, étaient avant tout techniques, rédigés sur LaTeX ou autres logiciels très scientifiques, sans penser au visuel global du document. Désormais, les white papers plus modernes incluent souvent des éléments marketing et visuels, des couleurs, des logos et autres éléments qui attirent l’attention du lecteur. Cela a cependant deux effets : certains regrettent la perte de l’aspect technique au profit d’un angle très commercial alors que d’autres apprécient l’aspect plus intuitif et ergonomique du document. 

Malgré les réfractaires, l’avenir des white papers semble plutôt se diriger vers une simplification. Il y a de plus en plus de "lite papers" (des white papers moins longs et moins techniques, souvent accompagnés de white papers) ou de vidéos explicatives. Le but est de rendre les informations plus compréhensibles et accessibles à tous, notamment en étant concis et moderne.

Questions fréquentes

  • Comment faire un white paper ?Chevron Right

    Pour développer un white paper, commencez par structurer votre document en sections claires (problème, solution, modèle économique, aspects techniques, etc.) et utilisez un langage simple et des graphiques pour rédiger votre contenu/

  • Pourquoi dit-on livre blanc ?Chevron Right

    Livre blanc est la traduction de l’anglais « white paper » et il s’agit historiquement de documents qui servaient de guides techniques.

  • Comment distinguer un white paper sérieux d'un projet frauduleux ?Chevron Right

    Un white paper sérieux se distingue par sa clarté, des objectifs réalistes, et une grande transparence, y compris sur les auteurs. Méfiez-vous par exemple d'un manque de détails techniques ou d'une équipe anonyme.

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