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Passoires thermiques : Comment des investisseurs transforment la crise du logement en or

L'interdiction des locations classées G crée une aubaine : des investisseurs achètent ces passoires thermiques à -20% pour les transformer.

Alexia JacquardPublié le Mis à jour le
Passoires thermiques : Comment des investisseurs transforment la crise du logement en or

L'interdiction de louer des passoires thermiques chamboule le marché immobilier français. Alors que 40% des propriétaires choisissent de vendre leurs biens classés G plutôt que de les rénover, une nouvelle classe d'investisseurs avisés émerge. Leur stratégie ? Acheter ces logements avec une décote de 20%, les rénover, et réaliser jusqu'à 30% de plus-value. Une opportunité en or dans un marché locatif sous tension.

Résumé :

  • L'interdiction de louer des habitations classées G entraîne une refonte majeure du parc français

  • La vente s'impose comme la solution privilégiée par 40% des bailleurs

  • Les passoires thermiques se transforment en opportunités d'acquisition à fort potentiel

  • Le secteur locatif fait face à une pénurie accrue d'habitations disponibles

Le secteur immobilier français traverse actuellement une période charnière suite à l'entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience. Face à l'interdiction de louer des habitations classées G depuis le 1er janvier 2025, les bailleurs se retrouvent confrontés à un dilemme délicat : rénover ou céder leur patrimoine. Une étude exclusive de Guy Hoquet dévoile que 40% d'entre eux s'orientent vers la vente, bouleversant ainsi l'équilibre du parc locatif tout en faisant émerger de nouvelles perspectives pour les investisseurs avisés. Cette situation inédite, couplée à l'inflation des coûts de construction et à la pénurie croissante de matériaux, crée une dynamique particulière sur le marché immobilier français.

La pénurie locative s'accentue : Le grand défi du logement

La nouvelle donne réglementaire engendre des répercussions majeures sur l'offre d'habitations. Les chiffres dévoilés par l'Observatoire GH Location dressent un constat alarmant : alors que 40% des bailleurs de passoires thermiques optent pour la vente, 7% prévoient de laisser leurs appartements inoccupés, créant ainsi des "logements fantômes" qui accentuent la pénurie. Cette tendance amplifie significativement la pression sur un secteur déjà saturé, particulièrement dans les zones urbaines où les loyers ont augmenté de 12% en moyenne depuis l'entrée en vigueur de la loi.

Face à cette situation, les locataires se retrouvent dans une impasse. L'étude de Guy Hoquet révèle que 55% d'entre eux se résignent à accepter des habitations énergivores, malgré l'interdiction en vigueur, témoignant ainsi de leur désarroi face à la raréfaction des offres. Plus inquiétant encore, trois quarts des candidats à la location n'excluent pas d'engager des actions en justice pour contraindre les propriétaires à effectuer les améliorations énergétiques nécessaires. Dans les grandes métropoles, le temps moyen de recherche d'un logement a doublé, passant de 2 à 4 mois en moyenne.

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Les dessous financiers de la rénovation énergétique

La mise aux normes énergétiques constitue un enjeu crucial pour l'amélioration du parc français, actuellement responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre nationales. L'investissement moyen pour sortir un appartement du classement G est estimé entre 15 000 et 40 000 euros, selon la superficie et les travaux nécessaires. Les principales interventions concernent l'isolation des murs (environ 8 000 euros), le changement des fenêtres (6 000 euros) et l'installation d'un nouveau système de chauffage (5 000 à 12 000 euros). Pourtant, seul un quart des bailleurs manifestent leur intention d'entreprendre cette rénovation, freinés par l'ampleur des coûts et la complexité des démarches administratives.

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Coûts rénovation énergétique

Dans ce contexte, le rôle des agents immobiliers s'avère déterminant. Ces experts constituent un maillon essentiel dans l'accompagnement des propriétaires, tant pour l'évaluation des travaux que pour l'identification des dispositifs d'aide, comme MaPrimeRénov' qui peut couvrir jusqu'à 90% des frais pour certains profils. Les économies générées après rénovation peuvent atteindre 60% sur la facture énergétique annuelle. Néanmoins, avec seulement 30% des locations gérées par des professionnels, un déficit d'information persiste : la moitié des bailleurs ignore encore les sanctions encourues, pouvant aller jusqu'à 15 000 euros d'amende.

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Des opportunités d'acquisition à saisir

L'afflux de passoires thermiques sur le marché crée paradoxalement des opportunités attractives pour les investisseurs perspicaces. Les biens classés G s'échangent actuellement avec une décote moyenne de 15 à 20% par rapport aux actifs similaires mieux notés. Cette différence de prix, conjuguée aux aides à la rénovation, permet d'envisager des opérations rentables, particulièrement dans les zones tendues où la demande locative reste soutenue.

La stratégie consiste à acquérir ces actifs dépréciés, entreprendre une rénovation globale comprenant isolation, changement de système de chauffage et ventilation, pour un coût moyen de 200 à 400 euros par mètre carré, puis les proposer à la location. Un investissement initial de 150 000 euros, incluant acquisition et réhabilitation, peut engendrer une plus-value de 25 à 30% après travaux, tout en garantissant une rentabilité locative supérieure grâce aux économies d'énergie générées et aux loyers optimisés. Les délais de retour sur investissement varient entre 5 et 8 ans selon les secteurs géographiques.

La transformation forcée du parc immobilier français, bien qu'elle occasionne des tensions à court terme sur l'offre locative, ouvre la voie à une modernisation nécessaire. Pour les investisseurs dotés d'une vision à long terme, cette période de mutation représente une occasion unique : acquérir des actifs à prix réduits, les rénover en profitant des aides substantielles, puis les proposer sur un marché en quête d'habitations performantes. Cette approche conjugue rentabilité financière et responsabilité environnementale, tout en contribuant à résoudre la pénurie de logements qualitatifs.

Ce site et les informations qui y sont publiées ne constituent en aucun cas des conseils en investissement ni une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Les commentaires et informations délivrées sont l'expression d'opinions personnelles et ne doivent pas être considérés comme des conseils ou recommandations en investissement. Vos décisions d'investissement ne doivent pas reposer uniquement sur ces informations.

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