Après une année 2022 déjà mitigée, le marché parisien des introductions en Bourse a connu en 2023 un de ces plus mauvais premiers semestres depuis 2020.
Une perte de vitesse pour les introductions en bourse à Paris
Déjà en perte de vitesse l'an dernier par rapport à 2021, le marché des introductions en Bourse en France a subi de plein fouet le contexte mondial macroéconomique (inflation) et géopolitique (guerre en Ukraine) et n’a pas réussi à attirer de candidats à la cotation. Il faut remonter au 1er semestre 2020 pour voir un nombre d’IPO inférieur au S1 2023, mais les conditions étaient, là encore, très particulières puisque nous étions en plein épisode COVID-19.
Là où seulement 10 introductions avaient été réalisées contre 15 pour cette année, les fonds levés à l’occasion de ces opérations représentaient néanmoins près de 134 M€ contre seulement 39 M€ au S1 2023, soit une baisse de près de 72%.
Il est également à noter que, pour ce qui concerne ce premier semestre 2023, 11 des 15 introductions sont constituées de transferts ou d’admissions techniques (cf. nos Questions Corporate Cotation directe sur Euronext Access et Transfert d’Euronext vers Euronext Growth), sans levée de fonds donc (soit 73,3% des opérations, légèrement supérieurs aux 70% de 2020)… Seules les 4 opérations faites sur Euronext Growth ont réalisé leur admission avec augmentation de capital.
Deux de ces quatre opérations « pures » d’introduction en bourse ont néanmoins eu du mal à convaincre les investisseurs et trois d’entre elles affichent aujourd’hui un cours inférieur à celui de l’introduction.
Les introductions en bourse sur les marchés parisiens ont connu des difficultés évidentes. Les conditions de marché actuelles ne favorisent pas la reprise des opérations et les incertitudes résultant de la conjoncture ont ainsi restreint les démarches dans ce domaine. Le semestre a ainsi été marqué par un nouveau ralentissement principalement lié à l’augmentation des taux d'intérêt, l’inflation persistante et les perturbations ayant ébranlé fortement le secteur bancaire mondial.
Les performances peu convaincantes des dernières sociétés nouvellement cotées en bourse ont eu un effet dissuasif à la fois sur les entreprises candidates et les investisseurs institutionnels souhaitant participer à ces levées de fonds, mais également sur les particuliers, alors que ces derniers étaient revenus nombreux sur les marchés depuis la pandémie.
Une situation similaire en Europe
Ce phénomène n’est d’ailleurs pas limité aux marchés boursiers français, puisqu’en Europe seulement 55 sociétés ont fait leurs premiers pas en bourse sur la période contre 82 au premier semestre 2022 (là encore avec des montants levés réduits de 50%).
Si le début du mois de juillet donne des signes encourageants de redémarrage des introductions en bourse en Europe, celui-ci semble être plutôt attendu pour le premier semestre 2024, notamment du fait des incertitudes actuelles relatives à la reprise économique mondiale, à une inflation encore trop élevée et à des taux directeurs qui pourraient encore augmenter dans les mois à venir.
Chez Euroland Corporate, nous sommes convaincus que l'introduction en bourse constitue un formidable outil de financement pour les petites et moyennes capitalisations françaises. Nous croyons fermement que cette démarche peut offrir de belles opportunités d’investissements à condition de retenir des valorisations raisonnables à l’introduction, afin de favoriser l’intérêt des investisseurs, notamment particuliers.
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