Épargner semble très compliqué, voire impossible pour de nombreuses personnes. Avec un faible salaire, une fois le paiement des charges et dépenses obligatoires effectué, tels que le logement, les impôts, l’alimentation, l’électricité ou encore les assurances et les frais de transport, de nombreux contribuables ont du mal à réserver une enveloppe à l'épargner.
Pourtant, il est indispensable de pouvoir le faire. Notamment en cas de perte d’emploi ou de problème de santé ou autre urgence.
Cet article a pour but de détailler des méthodes simples pour permettre de se constituer un matelas de sécurité, voire même commencer à investir son épargne.
Quelle est la bonne méthode pour épargner ?
Avant de commencer à épargner, il faut déterminer son objectif et sa capacité d’épargne :
- Objectif d’épargne : le but est-il de constituer une épargne de précaution pour pallier à de possibles imprévus ou de financer un projet tel qu’un achat immobilier, un voyage ou un investissement ? Si le but est de se construire une épargne de précaution, il est encore plus important d’économiser avec rigueur, car une telle épargne est absolument nécessaire pour la vie de tous les jours.
- Capacité d’épargne : connaître le montant que l'on peut se permettre de mettre de côté est essentiel pour commencer sur de bonnes bases. Le but n’étant pas de se priver, mais d'organiser ses dépenses et de limiter les dépenses superflues. La règle des 50/30/20 permet de donner un ordre de grandeur des allocations budgétaires : 50% des revenus doivent être alloués aux besoins vitaux et incompressibles (logement, alimentation, électricité, etc.), 30% aux loisirs (vêtement, restaurant...) et 20% à de l’épargne (PEL, LEP, Livret A...).
Comment réussir à épargner tous les mois ?
Pour réussir à épargner mensuellement, le plus simple est de se fixer une règle ou un objectif et de s’y tenir.
➡️ Par exemple allouer systématiquement 20% des revenus à l’épargne.
Cependant, la capacité d’épargne de chacun dépend du profil de la personne : une famille monoparentale n’aura pas la même capacité d’épargne qu’un couple de salariés sans enfant. Si la moitié du salaire ne couvre pas les dépenses obligatoires, il convient d’essayer de réduire ces dernières :
- Profiter des promotions : n’hésitez pas à acheter votre alimentation en fonction des réductions ou à attendre les soldes pour changer vos chaussures ;
- Surveiller les bons plans : profiter des différents programmes de parrainage et de cashback (parfois directement offerts par la banque) peut vous faire réaliser quelques économies. Pensez également à vérifier les assurances incluses dans votre offre bancaire afin d'éviter d'avoir des doublons (par exemple les assurances voyage) ;
- Négocier ses abonnements : comparer les différents fournisseurs d’internet ou de téléphonie et n’hésitez pas à renégocier votre contrat. Un fournisseur est gagnant à offrir une réduction de fidélité plutôt que perdre son client. Les promotions pour les nouveaux clients sont également très fréquentes ;
- Réduire les coûts de logement : pensez à vous éloigner du centre-ville ou réduire la taille de votre logement si possible, afin de pouvoir réduire le montant de votre loyer ;
- Louer plutôt qu’acheter : en cas de besoin temporaire d’un outil ou autre matériel, songez à louer l’appareil plutôt que de l’acheter ;
- Réduire son gâchis alimentaire : chaque année, les Français jettent de grandes quantités d’aliments achetés au préalable. Planifiez votre menu de la semaine pour utiliser tous vos périssables dans les temps.
Comment épargner avec un petit salaire ?
Épargner avec un petit salaire est également faisable. Il n’est peut-être pas facile d’épargner 20% de son salaire chaque mois, mais commencer avec 5% à 10% est un très bon début.
Par exemple, sur un salaire de 1 500€, une épargne de 5-10% équivaudra à 75-150€ par mois, soit 900-1800€ par an. Si cela est investi sur un livret tel que le livret A, des intérêts s’ajouteront également à ce montant. Ce montant peut rapidement devenir important et couvrir plusieurs mois de dépenses en cas de problème.
Faut-il épargner en fin ou début de mois ?
Il est impératif d’épargner en début de mois. Il est recommandé de mettre en place un virement automatique au moment du versement du salaire pour respecter ses règles d’épargne, effectuer ensuite ses dépenses nécessaires et utiliser le reste pour ses loisirs.
Si vous attendez la fin du mois pour épargner, il est très probable que vous épargnerez moins que vous n’auriez souhaité, voire rien du tout. Il est plus facile de bloquer le montant cible sur un compte dès que l’argent est disponible.
De plus, en cas de rentrée d’argent exceptionnelle, par exemple grâce à un bonus ou autre prime, pensez également à y prélever directement une épargne à virer sur votre livret.
Comment et combien épargner en fonction de son salaire ?
Il n’existe pas de formule magique pour déterminer le montant idéal à épargner. Cela dépend de nombreux facteurs, notamment du profil de l’épargnant : seul ou en couple, avec ou sans enfant, salarié ou non, etc.
Quel montant d’épargne est-il nécessaire de se constituer dans l’idéal ?
Il est conseillé d’épargner un minimum afin de couvrir ses dépenses essentielles en cas d’imprévu. Il convient donc de calculer ses dépenses fixes mensuelles : loyer, assurances, alimentation, transport, mensualité de crédit à la consommation ou emprunt immobilier, etc.
Une fois ces dépenses fixes déterminées, en règle générale, il est conseillé de disposer de l’équivalent de 3 à 6 mois de dépenses en épargne. Mais cela dépend de sa situation salariale (par exemple : êtes-vous éligible à l’assurance chômage en cas de perte d’emploi ?) et familiale.
Que faire si l’on n’épargne pas assez ?
La capacité d’épargne dépend de chacun, mais certaines astuces et méthodes peuvent permettre de réduire les dépenses obligatoires : négociation, achats en solde et économies sur l’alimentation et autres nécessités.
Comment mettre de l’argent de côté tous les mois sans y penser ?
Le plus efficace pour épargner sans y penser est de mettre en place un virement automatique depuis son compte courant vers un compte d’épargne. Prévoyez le prélèvement en fonction de la date de versement de votre salaire.
Pourquoi constituer une épargne ?
Il y a plusieurs raisons qui peuvent vous pousser à vous constituer une épargne, nouvelle ou supplémentaire :
- Constituer une épargne de précaution pour faire face à des imprévus ;
- Rembourser un crédit à la consommation ou un emprunt immobilier ;
- Financer des projets tels qu’un voyage, un mariage ou une voiture ;
- Investir dans l’immobilier ou un autre placement financier.
Peu importe la raison qui vous pousse à épargner davantage, il est essentiel de se tenir aux règles que vous vous serez fixées pour réussir à atteindre votre objectif.
Que faire avec son épargne ?
Se constituer une épargne est une chose, mais la mettre au travail est également important, y compris pour une épargne de précaution. De plus, grâce aux intérêts composés, l’effet des rendements s’accroitra et permettra à l’épargnant de se constituer une enveloppe conséquente au fil du temps.
Ainsi, plus l’on commence tôt à épargner, plus l’on peut tirer parti des intérêts composés.
Il est important de ne pas laisser son épargne sur son compte chèque et de la placer sur des livrets d'épargne traditionnels. Ou au mieux, de l'investissement sur les marchés financiers, dans les SCPI ou encore dans l'immobilier.
Comprendre son appétence au risque
Avant de choisir l’investissement le plus approprié à votre épargne, il faut comprendre votre appétence au risque :
- Profil défensif : vous ne supporteriez pas de perdre du capital et ne cherchez pas de hauts rendements ;
- Neutre : vous pouvez supporter une légère perte de capital pour pouvoir espérer un gain un peu plus conséquent ;
- Profil agressif : la perte de capital ne vous fait pas peur et vous visez un rendement plus fort sur le long terme.
⚠️ Plus l’investissement est risqué, plus les rendements possibles sont importants, mais les pertes de capital peuvent également être significatives. Un investissement risqué se fait davantage sur le long terme pour pouvoir éventuellement rattraper une chute des marchés. À l’inverse, avec une vision court terme, un profil défensif peut être plus adéquat.
Investir son épargne de précaution
Même s’il s’agit d’une épargne de précaution et qu’il n’est pas recommandé de prendre de risques, ne pas investir cette épargne équivaut à une perte de pouvoir d’achat suite à l’inflation. Ainsi, il est conseillé de déposer cette épargne de précaution sur des livrets tels que le Livret A, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) si vous y êtes éligibles, ou encore des livrets jeunes. Ces livrets sont réglementés et plafonnés, les taux d’intérêt y sont fixes et le capital y est garanti.
L’épargnant peut également s’orienter vers des assurances vie. Il conviendra de se renseigner sur les frais de celles-ci. Les rendements sont généralement plus faibles, mais le capital est garanti.
Investir ses surplus d’épargne
Une fois votre épargne de précaution mise en place et investie sur un livret, vous pouvez réfléchir à investir le surplus dans différents placements financiers.
Pour déterminer le meilleur investissement, il y a plusieurs aspects à prendre en compte :
- Durée : combien de temps pouvez-vous bloquer les fonds ? Un investissement bloqué permet généralement de bénéficier de rendements plus élevés que si les liquidités sont disponibles à tout moment ;
- Appétence au risque : préférez-vous des investissements plus risqués tels que des actions pour espérer un plus haut rendement ou souhaitez-vous investir dans des placements plus sûrs comme des obligations ?
- Portefeuille global : en fonction de vos autres investissements et expositions, il peut être intéressant de diversifier votre portefeuille ;
- Connaissances : n’investissez pas dans des actifs que vous ne comprenez pas.
Une fois ces considérations faites, vous pouvez vous renseigner sur les différents types d’investissements possibles :
- Immobilier : en direct en achetant de l’immobilier physique ou de manière indirecte via une SCPI ou du crowdfunding ;
- Bourse : via des actions, à dividendes ou non, ou via des ETF de manière plus passive ;
- Matières premières : en physique, par exemple avec de l’or, ou indirectement grâce à des ETF ;
- Placements alternatifs : par exemple la cryptomonnaie ou encore l’art.
Ces investissements sont plus ou moins liquides (par exemple l’immobilier est bien moins liquide qu’une action TotalEnergies) et avec des objectifs plus ou moins long terme. Il conviendra de vérifier l’adéquation de l’investissement visé avec son profil et ses objectifs.
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